Depuis le 1er Septembre, l’équipe de Frog Valley est fier d’être partenaire avec le cabinet Equance, spécialisé dans la Gestion Privée Internationale. Ce partenariat se traduira par une série d’articles destinés aux entrepreneurs et à la communauté française basée en Angleterre. Dans cet article nous évoquons la SCPI, utilisé comme complément de retraite par les entrepreneurs.
Vous êtes cadre expatrié, chef d’entreprise ou profession libérale, et comme la plupart, vous vous interrogez sur vos revenus au moment de la retraite, sur le montant de la pension de réversion qui sera versé à votre conjoint en cas décès.
Avant d’entrer dans le détail et l’une des solutions possibles, il faut savoir que :
À la vue de ces données, nombreux sont les chefs d’entreprise à chercher un complément de retraite, qui peut passer par un investissement immobilier en SCPI.
La SCPI est une Société Civile de Placement Immobilier dont la propriété collective de biens immobiliers est exprimée en parts détenues par des personnes physiques ou morales appelées « associés ». Son objet consiste exclusivement en l’acquisition et la gestion du patrimoine immobilier locatif.
Les avantages :
Les SCPI sont devenues en quelques années le placement star des Français. Les raisons de ce succès: un couple rendement / risque remarquable. Face à cet engouement, les prix des parts de SCPI ne cessent d’augmenter.
Une rentabilité prévisionnelle 2016 annualisée, nette de frais de gestion, de 4,85%.
Prenons un exemple chiffré avec 2 types de crédit (in fine ou amortissable) et en achat cash :
Vous souhaitez avoir des conseils en Gestion Privée International, nous vous invitons à contacter Jérôme Giet, Consultant pour le Royaume-Uni, aux coordonnées suivantes:
Mobile +44(0)7808 098 481
Skype jgiet
mail: jgiet@equance.com
http://www.equance.com
Depuis le 1er Septembre, l’équipe de Frog Valley est fier d’être partenaire avec le cabinet Equance, spécialisé dans la Gestion Privée Internationale. Ce partenariat se traduira par une série d’articles destinés aux entrepreneurs et à la communauté française basée en Angleterre. Nous publions aujourd’hui la 2ème partie (lien vers la 1ère partie) sur le Brexit et les changements à envisager.
Le Brexit a provoqué depuis le 24 juin une série de réactions à travers le monde et notamment chez les français vivant au Royaume Uni. Entre la presse anglaise et française, nous allons tenter de faire le point sur les domaines patrimoniaux qui concernent les français non-résidents en Grande Bretagne. Tout au long des deux articles, nous passerons en revue les possibles impacts que pourraient avoir une sortie de l’Union Européenne sur la santé, la retraite, l’assurance-vie, les actions, les régimes matrimoniaux, les successions ou encore l’exit tax…Le but de ces chroniques est l’information et l’anticipation des possibles changements qui pourraient impacter la communauté française vivant au Royaume Uni.
Tout d’abord il faut rappeler que juridiquement le Royaume Uni fait encore parti de l’UE. La procédure d’activation de l’article 50 du Traité de Lisbonne qui prévoit un mécanisme de retrait volontaire et unilatéral d’un pays de l’Union européenne ne devrait pas se faire avant plusieurs mois, et cette décision reste dans les mains des membres du Parlement, souverains en la matière, car représentant les intérêts du peuple britannique.
Le Brexit et ses possibles impacts sur l’assurance-vie : l’assurance vie constitue le placement préféré des français, qu’ils résident en France ou à l’étranger, avec 135 milliards d’euros collectés en 2015, en hausse de près de 5% par rapport à 2014. Le risque en matière de Brexit est que les sociétés d’assurance ne pourront plus proposer les mêmes produits et services au titre de la libre prestation de service en cas de Brexit. Il faudra alors un agrément local pour cela, avec des règles beaucoup plus contraignantes et un traitement de l’assurance vie spécifique répondant aux règles anglaises. Notons que s’il y a un changement des règles, elles ne seront pas applicables aux contrats déjà ouverts. Donc notre recommandation est de souscrire au plus vite aux contrats d’assurance-vie que vous projetiez de signer. Rappelons enfin que parmi les nombreux avantages du contrat d’assurance-vie luxembourgeois, la neutralité fiscale du contrat permettra l’unique taxation dans le pays de résidence.
Le Brexit et ses possibles impacts sur l’exit tax : au moment de quitter le territoire français, l’administration française fait une « photo » des plus-values latentes pour évaluer l’impôt potentiellement dû en cas de vente dans les 15 ans suivants (art 167 bis du CGI). Il concerne notamment le portefeuille-titres de plus de 800.000€ ou les participations familiales de plus de 50% dans des entreprises. En cas de départ du contribuable français pour un autre pays de l’Union Européenne, ou pour un pays avec qui la France a une convention d’assistance fiscale, l’administration fiscale ne demande pas de garantie. Il faudra alors que le Royaume Uni maintienne sa convention avec la France pour que les français concernés conservent cet avantage.
Le Brexit et ses possibles impacts sur la couverture santé : la couverture santé anglaise (NHS) permet actuellement de bénéficier d’un remboursement partiel ou total des soins dont un français résident au Royaume Uni pourrait avoir besoin dans l’espace économique européen en vertu de l’EHIC (European Health Insurance Card que l’on connait en France sous le formulaire E111). Le territoire de cet couverture comporte l’Union Européenne, l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse. Cette couverture couvre notamment les frais de santé durant votre séjour dans cet espace européen, la continuité des soins en cas de traitement existant avant votre départ, ou le suivi de votre grossesse. En cas de sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne, il faudrait alors se conformer aux accords bilatéraux qui seraient signés avec chaque pays pour voir quels soins seraient pris en charge et dans quelle mesure.
Le Brexit et ses possibles impacts sur les plans de pension : durant la carrière de bon nombre de salariés français au Royaume Uni, ou de façon libre pour les indépendants, un plan de pension leur est proposé. Ainsi chaque mois, le salarié y transfert une partie de son salaire, que l’entreprise complète d’un pourcentage défini. Au moment du départ en retraite, le salarié pourra alors bénéficier de ce plan de pension. Il est à constater que dans la majorité des cas, les familles françaises ou binationales choisissent de passer leur retraite en France. Pour cela l’administration fiscale du Royaume Uni a établi une liste de supports financiers avec la plupart des pays, et notamment de l’Union Européenne, afin de pouvoir y transférer librement et sans fiscalité, le montant du plan de pension à son échéance, ou la provision mathématique avant le terme du contrat anglais. Cet accord pourrait ainsi être remis en cause si le Royaume Uni sortait de l’Union Européenne.
Toutes ces éventualités sont bien évidemment à mettre au conditionnel car comme nous le disions en introduction, le Royaume Uni fait toujours partie de l’UE. Le but de cette note est bien d’anticiper au mieux les choix possibles que nos clients et les français résidents au Royaume Uni auront peut-être à faire dans les prochains mois ou les prochaines années. Nous vous invitons d’ores et déjà à vous abonner au blog Equance, où nous communiquerons régulièrement des informations sur la situation des français au Royaume Uni dans ces moments d’incertitude.
Vous souhaitez avoir des conseils en Gestion Privée International, nous vous invitons à contacter Jérôme Giet, Consultant pour le Royaume-Uni, aux coordonnées suivantes:
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Imaginez un grand tableau en liège, avec plein de pinces {pins}, d’abord vide. Ensuite pincez-y toutes les photos que vous aimez ou que vous avez collectionnées depuis très longtemps dans de vieux tiroirs, ou juste à côté de vous près de votre bureau.
Progressivement mettez vous à classer toutes ces photos par thèmes {boards} ou centre d’intérêts : voyages, famille, enfants, loisirs, chanteurs, acteurs, publicités, photos diverses, maison, décoration, mariage …
Enfin appelez vos amis ou vos contacts et partagez tout ca avec eux. Vous y êtes.
Oui, vous êtes sur « Pinterest » !
A l’origine de Pinterest, 3 jeunes américains : Paul Sciarra, Evan Sharp et Ben Silbermann qui ont officialisé et lancé l’idée ingénieuse en Mars 2010.Comme toujours on nous raconte pour faire bien que l’idée est née en Californie, dans une petite maison genre garage et qu’ils sont partis de rien, ou presque.
Oui presque car l’un d’entre eux, un ex.Google a repris les idées qui marchent et l’a aussi appliqué à Pinterest. On ne vient sur ce réseau social que par invitation via ses amis ou via le site lui-même, et qui confère un sentiment d’exclusivité (la même idée lancée par Gmail il y a quelques années et qui lui a apporte le succès que l’on connaît).
Quels sont les principaux intérêts de Pinterest ?
– Tout d’abord la vraie innovation de ce réseau social réside dans son bouton « Pin-it ». Un bouton que l’on peut installer sur son navigateur web et qui, à chaque photo ou image glanée sur un site, permet de la coller directement et automatiquement sur votre board ! Malin, pratique et rapide, avec ce bouton magique Pinterest s’invite partout et en particulier sur les sites marchands.
– L’autre idée ingénieuse est de partager ce que l’on aime, qui nous fascine ou simplement ce que l’on cherche en particulier (recettes de cuisine, appareils, meubles, robes de mariées etc.) Une fois la photo collée, si on clique dessus on atterrît sur le site dont elle est originaire et si ce site est marchand, en principe la visite, se transforme en vente, en principe.
Le schéma joint résume bien tous les avantages stratégiques Marketing de Pinterest, ils sont nombreux mais vu le rythme ultra rapide avec lequel ces réseaux progressent, les e-marchands ne savent déjà plus où donner de la tête !
Aux Etats Unis d’ou le site vient, ce sont les femmes qui gouvernent sur Pinterest à hauteur de 80% d’où le surnom de « réseau social Girly ». Les architectes, designers et autres artistes y ont également trouvé une place de poids pour échanger, partager leurs innovations. La page Pinterest de Bright Bazaar , un blogger designer assure 950 000 followers (cf. image)
« LE » problème majeur est le temps nécessaire qu’il faut passer sur le réseau social pour en comprendre les grandes lignes et astuces. Il reste encore beaucoup à faire pour simplifier les choses. Rien n’est évident sur Pinterest. Il faut être habitué à une navigation sans fin, une curiosité aiguisée pour s’y faire plaisir réellement. Encore aujourd’hui seules les femmes américaines sont maitres du jeu. En Europe la progression est réelle et les magazines féminins en parlent dans leurs gros titres (Glamour, Grazia) mais rien encore de bien comparable avec ce qui se passe chez l’Oncle Sam.
Pour en savoir plus : http://blog.pinterest.com/
Contacté récemment par l’Ambassade de France, cette dernière nous fait savoir que la région Nantaise est en train d’établir un réseau de personnes vivant au Royaume-Uni.
Le projet
Il vise dans un premier temps à rassembler la diaspora nantaise du Royaume-Uni. L’objectif est de mobiliser toutes les personnes qui souhaitent contribuer au rayonnement de Nantes et sa région au Royaume-Uni et à son développement économique.
Les objectifs
– Entretenir le sentiment d’appartenance au territoire nantais
– Communiquer au Royaume-Uni, via les membres, sur la qualité du territoire nantais, son dynamisme et ses acteurs économiques afin de contribuer au rayonnement de la métropole et susciter des implantations d’entreprises
– Mettre en contact des individus qui partagent le sentiment d’appartenance territoriale avec Nantes
Les membres
Ce sont des individus qui ont un lien avec la région nantaise via leurs origines, études, résidence secondaire,… et qui vivent et travaillent au Royaume Uni.
Les membres cherchent à :
– Contribuer au rayonnement de la métropole en faisant sa promotion économique et touristique
– Présenter le territoire nantais comme une destination privilégiée pour tout projet d’investissement
– Diriger vers Nantes toute décision pouvant participer à son développement économique
– Parler du pays et vendre Nantes en se faisant un porte-parole du territoire et de ses projets.
Les activités du réseau
Il est prévu que l’animation du réseau s’effectue à terme via une plateforme internet et des événements sociaux.
Les membres se retrouvent également lors d’événements, leur permettant de se rencontrer et d’échanger entre eux de vive voix sur Nantes et les projets d’investissement recensés. Des rencontres thématiques sont également à l’étude, avec la présence des responsables territoriaux, ainsi que des personnalités du territoire nantais (chef d’entreprise, homme politique, etc.).
Vous pouvez rejoindre le Réseau Nantais du Royaume-Uni sur LinkedIn, ou contactez Anne Gombert sur anne.gombert@hotmail.co.uk
Toutes les infos dans la Presentation_reseau_Nantes
Retrouvez la deuxième partie de l’entretien avec Martin Mignot d’Index Ventures qui a bien voulu partagé son opinion sur les méthodes de financement qui s’offrent aux entrepreneurs. Quand est ce que tu dirais qu’une startup a besoin d’un VC ? Je dirais le plus tard possible, idéalement une fois que le business model a fait ses preuves et qu’il est juste question d’accélérer la croissance. Il ne faut jamais oublier que lever des fonds est une perte de temps et de focus énormes, surtout pour une petite équipe qui est en train de lancer son produit. Pendant que tu es en train de te balader et faire des pitchs à des investisseurs, tu n’es pas en train de développer ta startup. Le mieux, c’est que la levée se fasse de façon réactive plutôt que proactive. C’est à dire que tu aies créé quelque chose qui soit assez significatif et assez excitant pour que les VC viennent à toi. C’est la meilleure situation pour lever des fonds rapidement et ne pas être trop dilué. Une dernière chose que je voudrais souligner : il y a très peu d’entreprises qui correspondent aux critères que nous recherchons en tant que VC et il y a des milliers de business extrêmement profitables pour leurs fondateurs dans lesquels nous n’investirions pas. Lever des fonds auprès d’un VC n’est pas une fin en soi, et certainement pas le but de l’entrepreneuriat. En tant que startup comment choisir ses investisseurs ? Que ce soit pour obtenir un investissement ou bosser dans un VC, les critères sont les mêmes, c’est à dire : leur histoire, leur performance, les domaines dans lesquels ils investissent, et l’équipe. Quels critères prenez vous en compte pour décider d’un investissement ? Les critères sont variables mais il faut que ce soit un projet qui ai le potentiel de devenir très gros, c’est à dire une entreprise qui puisse générer de 50 à 100 millions d’euros de revenus au bout de 3 à 5 ans. Ce qu’on va donc regarder c’est, premièrement, l’équipe : qui sont les gens, d’où ils viennent, et surtout, qui nous les a recommandés. Deuxièmement l’idée et la taille du marché. Il faut que le projet soit à la fois fou dans son ambition et raisonnable dans ses arguments pour le justifier. Troisièmement la technologie et la qualité du produit. Et finalement la « traction »: si par exemple c’est une application mobile sociale, ça sera combien d’utilisateurs tu as, à quelle vitesse tu les recrutes, et les coûts d’acquisition. Au delà des critères d’investissements à remplir, quels conseils as tu à donner aux entrepreneurs qui veulent lever du venture capital? Les entreprises dans lesquelles on investit nous ont souvent été recommandées par quelqu’un qu’on connaît. Donc la première étape serait de participer le plus possible à des évènements de la communauté. C’est à dire aller à Seedcamp, aller à Springboard, Open Coffee, etc., rencontrer les autres entrepreneurs, rencontrer les gens qui sont actifs dans cette communauté là, participer, contribuer, se créer un réseau. Comme tout milieu professionnel, il y a des codes, des gens qui sont influents et qui appliquent une sorte de validation sociale. C’est donc important de les identifier et de se faire valider par eux, que ce soit des réseaux d’angels, ou des entrepreneurs réputés. Pour en venir aux documents de présentation, personnellement j’aime bien qu’ils soient très courts. J’en vois 50 à 60 par semaine et l’essence du projet doit tenir en 10 slides. Il faut qu’en 1 minute je puisse comprendre de quoi il retourne. Ce qui est en général intéressant, c’est une analyse de la « unit economic », c’est à dire combien te rapporte la vente d’un seul de tes produits (ou un abonnement, un contrat, etc.), et quels sont les coûts associés, en fonction des canaux de distribution utilisés. Pourrais tu dire qu’il y’a de bonnes et mauvaises erreurs ? J’imagine que toutes les erreurs peuvent être bonnes du moment qu’elles ne tuent pas l’entreprise définitivement et qu’elles laissent donc la possibilité d’une amélioration. Les entrepreneurs qui réussissent sont ceux qui ont la capacité d’apprendre de leurs erreurs à une vitesse impressionnante. Ce sont des gens qui sont versatiles, qui sont capables d’autocritique, de s’adapter hyper vite, et d’itérer, itérer, itérer, jusqu’à ce qu’ils trouvent la formule magique. Par
exemple, l’un des derniers entrepreneurs dans lequel on a investi, avait consacré les 5 premières slides de sa présentation à toutes les erreurs qu’il avait faites depuis le lancement et comment il avait fait évoluer son entreprise en conséquence pour les corriger. Et il faut que ça rentre dans l’ADN de la boite : faire du user-testing, de l’analytique, etc., toujours lancer, mesurer, optimiser, et faire évoluer. Je pense que les startups qui se plantent sont, à l’inverse, celles qui se lancent avec une idée arrêtée, et au lieu de se dire « faisons une autocritique et repartons à zéro », en changeant notre approche à partir de ce que les premières données nous ont appris, s’entêtent dans un modèle qui ne marche pas. Dernier conseil ? Le meilleur conseil est tout simplement de se lancer. Par exemple en commençant à faire ça à coté d’un boulot quotidien. Lancer le produit le plus simple possible, le plus vite possible, pour voir, s’il y a une demande potentielle, avant de s’y consacrer à fond. Merci encore à Martin Mignot et Alex Gevers qui s’est entretenu avec Martin et rédigé ce post.
Martin Mignot travaille comme analyste pour Index Ventures depuis début 2010. On le remercie d’avoir pris le temps de nous rencontrer pour répondre à quelques questions.
Qu’est ce qui t’as amené à bosser dans un VC à Londres?
J’ai étudié la finance en France et j’ai bossé dans une banque d’affaires pendant deux ans et demi. En même temps j’ai un background assez entrepreneurial dans le sens où mes parents sont entrepreneurs et j’avais monté une webradio, RSP.fm, quand j’étais à Science Po. J’ai toujours voulu monter ma boite et j’ai un peu cette double compétence finance et web. Donc travailler dans un VC était un choix logique, un boulot que j’avais toujours rêvé de faire. C’est une plateforme d’apprentissage incroyable. Et j’ai choisi Londres parce que c’est là où sont les fonds les plus intéressants, et du coup, les entrepreneurs et les startups les plus excitants. Si tu veux avoir une approche globale, investir dans des startups partout en Europe et même partout dans le monde, comme c’est le cas chez Index, il n’y a pas beaucoup d’endroits en Europe qui te donnent ce genre d’accès.
Dirais tu que Londres est la capitale Européenne en terme d’investissement pour startups ?
Oui, c’est évident. Il y a beaucoup d’investisseurs et il y a beaucoup de startups. Il y a toujours eu des fonds d’investissement à Paris, à Stockholm, à Berlin, etc., mais c’est rare qu’ils investissent beaucoup en dehors d’Europe. En revanche, si tu prends Index par exemple, la moitié de nos investissements l’année passée ont été faits aux Etats Unis. Donc à Londres tu es moins limité au niveau des opportunités que tu peux avoir : tu peux travailler avec les meilleures startups du moment, quelque soit leur origine géographique.
Qu’est ce qui t’a amené à rejoindre Index Ventures?
Quand tu suis l’actualité des startups, il y a certains noms qui reviennent régulièrement, et Index en fait partie. En Europe c’est un nom qui est assez reconnu, qui a fait de beaux investissements, tels que Skype, MySQL, Betfair, Lovefilm, et beaucoup de grosses sorties européennes.
En terme de traction ils venaient de relever un nouveau fond, beaucoup plus important que le précédent. C’est un élément important dans le choix d’un VC, parce que ça veut dire que les investisseurs dans le fonds (les Limited Partners, « LP ») font confiance à l’équipe d’investissement. C’est un bon proxy pour voir la performance d’un fond.
D’autre part c’est une équipe unique de par son histoire. C’est un fond qui a été monté à Genève puis Londres dans les années 90 par Gerald Rimer, ses trois fils (Neil, David et Danny), et un 5ème partenaire, Giuseppe Zocco. C’est donc une ambiance géniale, parce que quand tu es à la réunion avec tous les associés le lundi matin, tu as les trois frères autour de la table, et tous les autres partenaires qui les ont rejoints depuis et qui sont tous amis depuis des années. Ils rigolent, ils sont potes, et quand quelqu’un dit quelque chose qui n’a aucun sens, ils n’hésitent pas à le faire savoir. Cette liberté de ton s’étend à toute l’équipe. Et il n’y a aucune politique. Comme le dit Gerry aux nouveaux venus : « ce n’est pas un family business, mais c’est une business family ».
Avez-vous une philosophie d’investissement particulière?
L’idée de départ était d’importer la manière d’investir des VC américains en Europe. C’est à dire investir dans des entreprises qui ont un potentiel de disruption, des startups qui peuvent être des leaders dans leur catégorie, et prendre une envergure globale. Skype est l’archétype de ce genre d’entreprise. C’est une boite Européenne, venant d’un petit marché (la Suède), mais avec une technologie extraordinaire, une équipe excellente, et la capacité de s’étendre mondialement. C’est le genre d’entreprises qu’on rêve de soutenir.
Qu’est ce qui distingue Londres des autres pôles d’innovation en Europe?
Pour développer des pôles d’innovations, il faut certains éléments clefs: une éducation de haut niveau, en particulier des ingénieurs ; un cadre légal favorable; et des fonds qui investissent activement et qui sont prêts à prendre des risques.
A ce titre, Londres est la ville qui possède la plus grande diversité en termes d’expertise et compétences. Il y a de très bonnes universités, d’excellents designers, (de la Central Saint Martins College par exemple), beaucoup de très bons développeurs (d’Imperial College entre autres), beaucoup de fonds d’investissements , et un gros marché national (ce qui est utile pour l’ecommerce par exemple). Tu as donc à disposition toutes les ressources et toutes les qualités nécessaires pour créer toutes sortes d’entreprises.
De surcroit c’est une ville qui est une capitale culturelle, et qui offre des services aux jeunes entrepreneurs pour s ‘amuser, se cultiver, communiquer, et se retrouver. Finalement, c’est aussi une question d’échelle: le talent attire le talent. Et c’est ce qui se passe à Londres.
Les autres pôles d’innovation européens ont d’autres points forts mais aucun ne réunit tous ces éléments à la même échelle. Berlin par exemple, est reconnu pour son coté créatif, plus orienté media, et communication. Barcelone a des avantages au niveau du cadre de vie. Paris a plus une réputation pour le ecommerce. Ceci dit en France il y a aussi pleins de gens qui font du mobile app, du cloud, etc. Par exemple, je lisais hier un article sur Scality, une startup française spécialisée dans le cloud storage pour applications email, avec une technologie très pointue. Mais typiquement, ils ont installé leur QG aux Etats Unis juste après avoir levé des fonds, parce que les clients et les investisseurs de la côte Ouest permettent d’accélérer considérablement le développement de ce type de startups.
Justement, une des critiques que l’on entend souvent est que, comparé avec les Etats Unis, il n’y a pas, en Europe, l’appétit de risque nécessaire à donner naissance à une entreprise de type Google ou Facebook, c’est à dire des entreprises avec un potentiel de monétisation incertain jusqu’à un stade tardif de leur développement. Qu’en penses-tu ?
Je pense que ce n’est pas du tout impossible, surtout pour des propositions purement technologiques qui sont facilement « scalable ». Un exemple est Spotify [une boite suédoise qui permet aux utilisateurs de streamer de la musique en ligne] qui à mon avis a le potentiel pour devenir le leader mondial de sa catégorie, un Google Européen de la musique en quelque sorte.
Oui mais Spotify avait un modèle de monétisation défini a un stade assez précoce ?
Effectivement, mais ils perdent encore de l’argent, et ont encore des gros besoins de financement. Au départ ils ont rajouté de la publicité et aujourd’hui ils proposent des abonnements, mais les membres payants demeurent une toute petite partie de leur audience.
La suite la semaine prochaine….
PS: Merci à Alex Gevers pour avoir fait l’interview et rédiger l’article
Le Royaume-Uni est un carrefour international pour les entreprises technologiques. Un réseau d’incubateurs et de parcs scientifiques conséquent permet aux entreprises de trouver relativement aisément du soutien, que ce soit en R&D, stratégie, business development, etc.
Ces incubateurs offrent de nombreux avantages pour développer et renforcer les entreprises y compris des possibilités d’hébergement, l’équipement nécessaire et l’accès à des conseillers expérimentés. Les incubateurs bénéficient souvent de la proximité des universités et centres de recherche, acteurs majeurs de l’innovation et symboles de l’esprit d’entreprise en science et technologie. En voici 8, bien établis pour certains, prometteurs pour d’autres:
Le centre d’innovation de St John’s a été crée en 1988. Les startups s’y voient dispenser toutes sortes de conseil (technologie, business, stratégie, business development, etc) et bénéficient de moyens d’hébergement. Premier centre de ce genre en Europe, St John’s est depuis lors mondialement connu pour son succès et son réseau. Situé au Centre Technologique de Cambridge, cet incubateur est spécialisé dans les entreprises scientifiques et technologiques. L’incubateur travaille en étroite collaboration avec l’Université de Cambridge et est membre d’un consortium financé par l’UE regroupant 9 partenaires, répartis dans 5 pays.
Imperial Innovations a été crée en 2006. Basé sur le campus de l’Imperial College de Londres, il offre aux nouvelles entreprises la possibilité de bénéficier du conseil d’éminents scientifiques et experts en science et technologie. Il attribue aux entreprises choisies des bureaux, des laboratoires, ainsi que la possibilité de travailler en étroite collaboration avec des chercheurs de grande qualité. Imperial Innovations a réussi à s’affirmer comme un pôle majeur de l’innovation et de l’entrepreneuriat et a participé au développement de plus de 70 entreprises.
Innovation Centres Ltd est un incubateur basé en Ecosse. En se concentrant sur les entreprises technologiques innovantes et à forte croissance, l’incubateur soutient les entrepreneurs et les entreprises en leur fournissant des conseils de mentors expérimentés, un large réseau et un service de développement créatif. Il est basé à proximité de l’aéroport de Glasgow. Le Parc d’Innovation de Hillington est également l’un des plus performants incubateurs technologiques en Europe. Plus de 100 entreprises de technologie y ont été incubées. Cette Incubateur a été sacré « UK Most Established Incubator » en 2006.
Inspiré de modèles américains, Springboard est fondé en Juillet 2009. Cet incubateur se définit comme un programme catalyseur reposant sur le mentorat. Basée à Cambridge, Springboard aide les startups grâce à un programme de 13 semaines qui a lieu à l’Université même. Il fournit £6000 en échange de 6% des parts de l’entreprise et un encadrement intensif pour aider au développement. L’équipe de mentorat se compose de plus de 50 entrepreneurs expérimentés et de capital-risque. Jon Bradford, fondateur de The Difference Engine, est en charge de ce nouveau format inspiré par deux incubateurs américains à succés : TechStars et Y Combinator.
La crise financière étant passée par là, les espaces de travail collectifs sont de plus en plus populaire de ce côté de la Manche, tout comme peut l’être La Cantine ou La Ruche sur Paris. En plus d’être des endroits abordables pour des startups, l’avantage majeur est de travailler aux côtés de personnes partageant des centres d’intérêt communs et donc de pouvoir s’entraider et échanger des conseils. De plus, ces espaces organisent très régulièrement des événements pour rapprocher la communauté. On pense donc qu’il serait bien de faire un petit tour d’horizon de ces espaces de travail sur Londres. Lire la suite →